Depuis la création du Working Holiday Visa en Australie, le Fruit Picking s’est imposé naturellement comme job de prédilection pour les backpackers. En effet, c’est le meilleur moyen pour travailler afin de financer son voyage autour du pays. Pourquoi ? Car pour ce type de job, nul besoin d’un très bon niveau d’anglais, il y a des fermes un peu partout en Australie, et elles ont toujours besoin de main d’œuvre. Seulement on ne vous dit pas tout ! On voit souvent le côté positif mais il existe aussi malheureusement une partie de négatif dans le fruit picking… C’est ce dont nous allons vous parler à présent.
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Le Fruit Picking en Australie, mais pourquoi est-ce si populaire ?
Le Fruit Picking est un bon plan pour ceux qui veulent découvrir quelque chose de nouveau et gagner de l’argent tout en voyageant. Voici les principales raisons qui poussent les backpackers à pratiquer la cueillette :
Pas besoin d’un bon niveau d’anglais
Le Fruit Picking est un des rares domaines en Australie où l’on ne vous demandera pas d’avoir un niveau d’anglais très élevé ! Il suffit de comprendre les quelques indications du fermier et c’est tout ! Il s’agira de phrases simples du type : « vous travaillerez dans cette rangée aujourd’hui », « vous ramasserez tel type de fruit », « faites attention en déposant les fruits dans la caisse ». C’est ce que vous entendrez le plus souvent. Soyez donc rassurés si votre anglais n’est pas au top !
Possibilité de renouveler son Working Holiday Visa
Une bonne partie des backpackers sont aussi à la recherche d’un job dans le Fruit Picking afin de pouvoir renouveler leur Working Holiday Visa pour une année supplémentaire.
En effet, il est possible de renouveler son visa pour une seconde année lorsque l’on travaille 88 jours dans un emploi éligible en région rurale. D’ailleurs, le nombre de second visa a considérablement augmenté ces 15 dernières années (le programme ayant été lancé en Novembre 2005) ! La première année, les demandes de second visa représentaient seulement 3%, aujourd’hui, elles dépassent largement les 20%. Parmi toutes les personnes détenant ce second graal, environ 93% d’entre elles étaient employées dans le domaine de l’agriculture contre 6% environ dans la construction et 1% dans les travaux miniers.
Toutes les infos :
Troisième année de PVT
Depuis 2019, il est possible de faire une troisième année en PVT. Pour cela il est nécessaire de travailler 6 mois, durant sa deuxième année, dans un emploi éligible en région rurale. Les emplois et régions éligibles sont les mêmes que pour le renouvellement de la première année.
Un cadre de travail original
Pour certains d’entre nous, le Fruit Picking est aussi l’occasion de travailler dans un cadre différent. Quand on a étudié/travaillé en France, se retrouver en plein bush à cueillir des fruits, c’est plutôt original comme expérience. Quand les conditions de travail sont bonnes, c’est même très agréable de se retrouver sous un arbre, écouter la nature, rencontrer des gens des 4 coins du monde avec qui discuter, voir des kangourous ou koalas passer… (non on ne parlera pas ici des serpents et des araignées ^^).
Les australiens ne veulent pas faire ces types de jobs
En Australie vous constaterez que dans les fermes, la majorité des pickers sont d’origine étrangère. Ici les jeunes locaux ont la réputation d’être flemmards et de ne pas être attirés par le monde agricole et le « country lifestyle » en général. On l’a d’ailleurs observé durant la pandémie. Même avec les frontières fermées et de nombreuses opérations pour encourager les australiens à aller travailler dans les récoltes, rien n’a fonctionné ! Ils ont du faire appel à de la main d’œuvre en provenance des îles Pacifiques.
Est-il facile de trouver un job dans le Fruit Picking ?
Oui et non. Il faut déjà bien s’y prendre pour trouver un job dans le Fruit Picking et avoir un peu de chance. Il vous faut arriver au bon moment, au bon endroit et chercher de la bonne manière. On vous explique évidemment tout cela dans notre eBook gratuit. Avant la pandémie, les voyageurs étaient très nombreux et il fallait parfois chercher pendant plusieurs semaines avant de trouver un job dans les fermes. Depuis la réouverture des frontières, les opportunités sont beaucoup plus grandes. Les fermiers subissent le manque de main d’œuvre et attendent de pied ferme les nouveaux backpackers. Il faut tout de même bien se renseigner sur les saisons des récoltes pour viser les régions qui ont le plus besoin de travailleurs. Vous pouvez également utiliser notre carte interactive qui recense des centaines de fermes ainsi que leurs coordonnées pour vous permettre de les contacter directement et éviter de parcourir des centaines de kilomètres pour rien.
Cependant le Working Holiday Visa reste toujours très populaire et cela pour tous les pays partenaires ! Avant la pandémie, il y avait chaque année entre 100 000 et 200 000 backpackers (visas 417 et 462) qui se trouvaient sur le sol australien (1er et 2nd WHV confondus). Malgré la pandémie, en 2020/2021, ils étaient tout de même presque 100 000 à se rendre en Australie. Hors Covid, il y a 20 à 25 000 français qui tentent l’aventure tous les ans. La France se place en seconde position parmi les pays partenaires demandeurs de visa (Taïwan, USA, Italie, Japon, Canada, etc.). La première place étant attribuée au Royaume-Uni.
On constate également que ces dernières années, certaines fermes ont un peu affiné leurs critères de sélection. Avoir une première expérience dans le fruit picking est souvent un atout et certains recherchent même une main d’œuvre plus qualifiée. Il faut savoir que dans les années 80, environ 30% des migrants australiens étaient qualifiés. Aujourd’hui, c’est environ 70% qui le sont !
Arnaques & dérives
Sur Gumtree.. faites le tri !
Avec la popularité du Working Holiday Visa, de nouvelles arnaques sont apparues. Notamment sur Facebook ou sur les sites de petites annonces comme Gumtree. Soyez donc prudents ! Par exemple, des annonces vous proposent un job, mais vous devez être logé dans une auberge. Et certaines fois payer un acompte ! Et lorsque vous vous rendez sur les lieux, l’adresse n’existe pas ! Alors si l’on vous demande de payer quoique ce soit en avance, fuyez !
Témoignage – Des françaises se font arnaquer sur Gumtree
Un cas d’arnaque typique était arrivé à un groupe de trois françaises en répondant à une offre d’emploi sur Gumtree. L’annonceur demandait de payer un deposit de 130$ pour leur logement en leur proposant un job dans le picking de tomates. Elles ont eu confiance et ont versé le deposit demandé avant de se rendre à l’adresse indiquée (Dalby – Queensland). En se rendant sur place, les 3 amies ont en fait découvert qu’il s’agissait d’une fausse adresse !
« On ne s’attendant pas à ça évidemment. Les australiens sont des gens biens, nous sommes très tristes. Ce n’est pas facile de trouver un job dans le Queensland et on a donné de l’argent en pensant avoir un logement et un job »
Des sites internet douteux
De plus en plus de sites spécialisés dans le Fruit Picking se multiplient sur la toile. Faites attention car parfois vous devez vous inscrire en payant un droit d’entrée ! Nous ne croyons pas vraiment à ce type de pratique. Les fermiers utilisent peu internet et leur recrutement se fait souvent au dernier moment (en fonction de la météo) et par le bouche à oreille bien souvent. Le temps qu’ils prennent contact avec une agence pour que celle-ci mette une annonce en ligne puis que de potentiels candidats y répondent puis se déplace pour un éventuel entretien… Le fermier aura perdu trop de temps alors qu’il aura sans doute reçu la visite d’une dizaine de backpackers directement à sa ferme entre temps !
Les Working Waiting Backpackers
Certaines auberges de jeunesses situées dans les régions agricoles tentent également de tirer profit en faisant office de contractor (agent). En gros, vous séjournez chez eux et ils vous trouvent un job dans une ferme de la région. Seulement, même lorsqu’ils sont de bonne fois, il n’existe pas de garantie à 100% et vous pouvez parfois attendre quelques jours/semaines avant d’avoir un job. De plus, certains vous font parfois croire qu’ils vous trouveront du boulot alors que c’est faux ! Ce phénomène est particulièrement présent dans le Queensland (Bundaberg par exemple) ou dans le Victoria (Mildura par exemple), des régions particulièrement prisées par les backpackers. Selon un rapport de ABC Rural, 230 plaintes auraient été déposées en 2 ans par des travailleurs étrangers car leurs employeurs les auraient sous-payés ou leurs conditions de travail n’étaient pas respectables. Sur ces 230 plaintes, environ 1/3 proviendraient de région agricoles du Queensland !
Les recents abus sexuels
Les filles doivent être très attentives et redoubler de vigilance ! Ces derniers temps, les cas d’abus sexuels se sont multipliés ! En effet, certains fermiers demandent des faveurs en échange de la validation des 88 jours. Soyez donc très prudentes et ne vous rendez pas seule dans une ferme.
Fair Work Ombudsman (FWO) ont reçu de nombreuses plaintes de backpackers pour des incidents. Les derniers chiffres en date de 2013-2014 montrent que plus d’un dixième d’entre elles provenaient de backpackers détenant un WHV.
7 conseils pour éviter les arnaques dans le fruit picking
- Renseignez-vous un minimum ! Sur les différentes saisons et régions de picking.
- Utilisez les contacts du Guide des Backpackers (gratuit). Contactez directement des fermes vous permettra de trouver un job beaucoup plus facilement. Et même si vous avez des réponses négatives, n’hésitez pas à leur poser des questions. Pourquoi ? Ce n’est pas encore la saison ? Trop tôt ? Trop tard ? Connaissez-vous quelqu’un d’autre qui recherche de la main d’oeuvre ? etc. Toutes ces informations pourront être précieuses pour vos recherches !
- Faites très attention aux annonces sur internet ! Demandez toujours autour de vous si quelqu’un connait cet employeur ou faites quelques recherches sur des forums par exemple.
- Evitez les sites ou applications. Il existe quelques sites ou applications qui vous proposent une inscription payante pour bénéficier d’offres d’emploi. Malheureusement, ces pratiques sont avant tout commerciales car elles reprennent souvent des offres parues sur d’autres sites (gratuits). Le temps de mettre ces annonces en ligne, les offres sont déjà pourvues. Nous ne dirons pas que tout est « fake » mais que globalement c’est assez peu efficace.
- Evitez les régions trop populaires. Le meilleur moyen pour éviter les arnaques et la concurrence est de vous éloigner des sites trop connus des backpackers. Toutes les régions proches de la côte Est sont par exemple souvent prisées.
- Pensez aux jobs moins connus. Le pruning par exemple (taille des arbres/vignes) est un job souvent bien payé. Certes, ce n’est pas un job très facile car il fait mal aux mains au départ et qu’il s’effectue en hiver mais il y a tout de même beaucoup moins de concurrence !
- Ne perdez pas espoir ! On sait qu’il peut être décourageant de ne rien trouver pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines mais de manière générale, on finit toujours par trouver un emploi ! La persévérance paye toujours !
La carte du fruit picking – Contacts de fermes
Vous êtes à la recherche d’un job dans le fruit picking ? Accédez gratuitement à plus de 400 contacts de fermes via notre carte interactive.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Des conseils pour les backpackers ?
Nous avons vecu aussi cela. Le van était devenu un inconvénient pour être engagée. Aussi il est bon de savoir s’ il y a eu des problèmes type inondation ou incendie récemment. Cela réduit considérablement les récoltes.
Moi je suis tj en conflit avec un de mes ancien employeur. Il me doit 2500 dollars, il employait des contracteurs donc soit disant c pas de sa faute… Sachant que g fait les paies pour eux, ça représente entre 150000 et 200000 dollars dans leur poche car on est entre 100 et 150 pickers a avoir reçu des chèques en blancs… On a déposé une plainte contre eux a fair Work ça fait maintenant 1 an, et il semble que rien n’ait bougé. Certains peuvent ils me dire s’il y a d’autre procédure??? Pour info c t à Orange (NSW), Nashdale exactement, le pour les cerises… N’y allez pas il paraît qu’il fait ça depuis des années. Ma question : ont ils l’immunité face à des voyageurs itinérants ??? J’aurais tendance à dire que oui maintenant !!! Ça c tj très bien passé pour moi excepté cette expérience mais c de plus en plus commun vu le nombre de demandes… Juste si vous entendez des trucs du genre ça fait deux semaines et on attend toujours d’être payé prenez le large… Idem pour les contracteurs, faut toujours se méfier