
Beaucoup souhaitent immigrer en Australie avec leur famille. Pour tenter de vous guider vers cette nouvelle aventure, nous avons regroupés tous nos conseils pour immigrer en Australie ainsi que le retour d’expérience d’une famille française qui a décidé de tenter leur chance et repartir à zéro à Sydney.
Les options de visas pour immigrer
Partner Visa
Pour bénéficier de ce visa, vous devez être marié(e) ou être dans une relation De Facto avec un Australien, un résident permanent de l’Australie ou un Citoyen Néo-Zélandais éligible. Vous devrez de plus prouver une relation d’au moins un an avec cette personne. Les délais d’obtention sont longs.
À lire aussi : Partner Visa – Conditions et démarches
Visa Skills in Demand (sponsor)
Le visa SID permet à son détenteur de vivre, travailler plein temps en Australie pour son employeur pour la durée du visa. Il permet également de lier les membres de sa famille à la demande de visa. Avec ce visa, vous êtes sponsorisé par une entreprise australienne.
Vous devez justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 2 ans dans votre domaine. Votre poste doit être listé dans la STSOL ou la MLTSSL. Dans tous les cas, vous devrez également passer un test de langue pour prouver un bon niveau d’anglais.
À lire aussi : Le Visa SID (Visa 482)
Skilled Independent visa
Ce visa est un visa indépendant. Vous n’avez pas besoin d’être sponsorisé par une entreprise ou un état. Votre poste doit figurer sur la Skilled Occupation List. L’obtention du visa skilled est basée sur un test à points (vous devez obtenir au moins 60 points). Pour postuler, vous devez être âgé de moins de 45 ans. Ce visa est un visa permanent, valable 5 ans et renouvelable. Vous pouvez inscrire votre famille dans la demande de visa.
Business Innovation stream
Ce visa provisoire est destiné aux personnes ayant des compétences en affaires. Il permet d’exploiter une entreprise nouvelle ou existante en Australie. Vous devez obtenir au moins 65 points au test de points, fournir la preuve du succès de votre entreprise (chiffre d’affaires annuel, participation). Ce visa vous permet d’amener votre famille avec vous et est valable pour une durée de 5 ans.
Visas & statut légal pour les familles
- Si un parent obtient un visa parent / skilled / sponsor / business, ses enfants peuvent souvent l’accompagner en tant que dependents (personnes à charge).
- Pour les visas de type Parent / Child / Student / Temporary Parent, des conditions s’appliquent quant à l’âge, la scolarité ou les ressources financières.
- Le Child Visa (Subclass 101 / 102 / 445) permet à un enfant de l’extérieur d’immigrer en Australie pour rejoindre ses parents déjà résidents permanents ou citoyens.
- Le visa Subclass 445 (Dependent Child Visa) est applicable quand le parent principal obtient son visa permanent et que l’enfant est avec lui en Australie.
- Pour les visa de travail / skilled, certaines catégories (ex : visa 491 / 190) acceptent les enfants à charge jusqu’à 23 ans, voire 25 selon les conditions.
Il est important de vérifier les conditions de dépendance, de revenus, d’assurance et de quotas selon chaque visa.
Difficultés d’immigrés en Australie
La première difficulté qui se présente est de trouver un emploi. Vous pourrez par exemple avoir la mauvaise surprise de vous rendre compte que vos diplômes n’auront pas de valeur. De plus vos expériences françaises, dans la majorité des cas, ne compteront pas car pas australiennes. Ce dernier point est tout aussi valable en France, donc les Australiens ne sont pas plus ségrégatifs que les Français.
Vous pourrez donc être amené à changer de branche, à accepter un travail en dessous de vos qualifications. Mais c’est le prix à payer pour réaliser son rêve.
Une seconde difficulté lorsque l’on immigre est de trouver un logement. En effet, sans emploi, sans garant, sans références et sans historique dans le pays cela n’est pas évident.
💸 Economisez sur vos transferts d’argent
Tous nos conseils pour faire des économies lorsque vous envoyez de l’argent depuis et vers l’étranger.
S’expatrier avec des enfants
Il n’est pas vraiment difficile de s’expatrier avec des enfants. Les enfants sont flexibles et s’adaptent bien plus rapidement que les adultes.
Selon leur âge, ils devront potentiellement se soumettre à un test de langue pour que leur niveau soit évalué (niveau collège et lycée). Cela déterminera s’ils doivent prendre des cours de langue avant de rejoindre leur classe. Si vos enfants doivent rejoindre une école primaire, sachez qu’il n’y a pas de test de langues pour entrer. Les écoles primaires mettent en place un programme intensif pour tous les nouveaux arrivants non anglophones et ainsi les enfants apprennent l’anglais très rapidement.
Vous pourrez choisir d’inscrire vos enfants en école publique ou privée. Sachez que tant que vous n’avez pas la résidence permanente, (ex visa sponsorisé), vous devrez payer les frais scolaires. Lorsque vous passés en résidence permanente, cela n’est plus le cas.
Scolarité & éducation des enfants en Australie
- Les enfants dès 5 ans peuvent fréquenter l’école primaire (Primary School) ; l’enseignement public australien est de qualité, mais différentes écoles (govt, catholique, privées) existent.
- Chaque État / territoire gère son système scolaire (NSW, QLD, VIC, WA, SA, TAS, NT, ACT) : les frais, les programmes, les inscriptions varient.
- Dans certaines régions, les écoles publiques peuvent exiger des “school zone eligibility” (zone de proximité).
- Pour les enfants en âge secondaire, il faut prévoir les coûts éventuels liés aux activités, uniformes, excursions, livres scolaires.
- Il est possible de prendre une school card / aide / concession / subsidies pour alléger les frais pour les familles à revenus modestes selon l’État.
- L’apprentissage de l’anglais (ESL / EALD) : de nombreuses écoles offrent des programmes de soutien pour les élèves non-anglophones.
- Pour les enfants plus jeunes, les crèches / garderies privées (preschools, kindergartens) existent, souvent payantes.
- Certains visas exigent que les enfants soient inscrits à l’école pour qu’ils restent dépendants légitimes.
S’adapter à la vie familiale en Australie
L’installation avec des enfants implique aussi de penser au quotidien et à l’intégration de toute la famille. Trouver un logement adapté, proche des écoles et des transports, est souvent une priorité. De nombreuses familles choisissent des quartiers où les services sont accessibles à pied ou en vélo : parcs, crèches, centres sportifs, commerces de proximité. Les enfants s’adaptent généralement bien à leur nouvelle vie grâce à la richesse du système éducatif australien, aux activités de plein air et aux infrastructures pensées pour les familles.
Les premières semaines peuvent être déroutantes, mais s’impliquer dans la communauté locale aide à créer du lien et facilite l’intégration : participer aux événements scolaires, rejoindre des groupes de parents ou d’expatriés, ou inscrire les enfants à des clubs sportifs ou artistiques. Le climat australien, plus doux et propice à la vie en extérieur, facilite aussi les rencontres et permet aux enfants de développer rapidement un cercle social. Pour un confort optimal, les familles envisagent souvent de souscrire une assurance santé adaptée, de prévoir un médecin généraliste local et de prendre le temps de découvrir les services publics destinés aux nouveaux arrivants. Une bonne anticipation et une ouverture d’esprit sont les clés d’une installation réussie et épanouie en Australie.
Retour d’expérience de Catherine
Le premier voyage en Australie
Le mari de Catherine lui a proposé d’aller en Australie pour leur voyage de noce. Pas très emballée car elle ne voyait pas cette destination comme romantique. Pour elle l’Australie c’était les images de « Crocodile Dundee » et « Skippy le Kangourou ». Puis elle a commencé à consulter des brochures d’agences de voyage, et plus elle creusait, plus elle découvrait un pays extraordinaire.
Catherine et son époux sont donc partis 3 semaines en arrivant à Darwin. Puis direction Cairns, Alice Spring, Uluru, Heron Island, Adélaide, Kangaroo Island, et Sydney.
Question paysages l’Australie les a subjugué. En 3 semaines ils ont découvert des paysages très différents. Des territoires du nord à la luxuriance de la région de Cairns, en passant par le désert australien, une île paradisiaque avec une Barrière de Corail comme un aquarium devant la porte du bungalow, au froid de Kangourou Island et son crachin breton et en finissant par Sydney, la grande ville moderne.
L’ambiance y est décontractée, avec des australiens simples et de bonne humeur. Le sentiment de sécurité est omniprésent.
Pour plus d’informations sur Sydney : Visiter Sydney
Le retour en France fut un vrai déchirement pour Catherine. Malgré l’envie de repartir en Australie, il n’est pas facile de tout lâcher du jour au lendemain. En effet, on pense aux familles, à son métier etc.
L’ envie de repartir en Australie
L’élément déclencheur a surtout été leurs enfants. La perte d’emploi du mari de Catherine leur a aussi donné l’occasion de repartir à zéro. Ils souhaitaient un profond changement de vie, et voulaient que leurs enfants aient la chance de devenir bilingues.
Ils ont commencé les démarches depuis la France 1 an et demi avant de partir. Il a fallu fournir des traductions de documents par des traducteurs assermentés NAATI, passer l’IELTS (test de langue), et autres démarches. Catherine et sa famille n’ont pas utiliser d’agent d’immigration.
Immigrer en Australie sans visa permanent
Catherine et son époux avaient 39 et 42 ans quand ils sont arrivés en Australie. Après son licenciement, son mari a fait du freelance dans le conseil. Il a créé sa société et ils l’ont utilisé pour s’auto-sponsoriser. A l’époque, il y avait des cabinets à Sydney qui accordaient des visas sponsorisés à quelques personnes par an. En gros Catherine était à la fois leur employée et leur cliente. Cela a couté très cher. Entre tous les frais de logement, d’école pour leurs enfants etc… l’intégralité de la prime de licenciement qu’ils avaient gardée de côté y est passée.
Son mari a trouvé une mission de conseil et après 6 mois de leur arrivée en Australie ils ont obtenu la résidence permanente. Une fois ce sésame en poche, la même société lui a proposé un emploi à durée indéterminée. Un an et demi de démarches en France + 6 mois en Australie, cela fait 2 ans, soit le délai légal et minimum pour obtenir la résidence permanente (les règles ont changé depuis).
Attention : Catherine et sa famille ont immigrer en Australie il y a quelques années, les conditions de visas ont donc changé depuis et les cabinets de sponsors cités ne sont plus d’actualité. Sachez que vous pouvez toujours créer votre société (coût élevés).
Bilan de l’expatriation de Catherine
Suite à l’obtention de la résidence permanente ils ont pu trouver un travail en CDI, ne plus payer l’école des enfants, et ont pu prétendre a de nombreux droits comme la sécurité sociale australienne, pouvoir acheter une maison, etc…
Socialement, il est difficile d’avoir beaucoup d’amis et parfois on se sent un peu isolé. Il est plus simple pour les enfants de s’intégrer grâce à l’école.
Il peut être difficile de prendre ses marques au début. Il faut d’abord découvrir les us et coutumes australiens. Il y a également beaucoup de français installés en Australie qui permettent de se faire des connaissances et donc de s’intégrer.
Si c’était à refaire, Catherine n’hésiterait pas une seconde !