Le Wwoofing, vous connaissez ce mode de travail ? C’est un peu le grand frère du Couchsurfing qui consiste à loger gratuitement chez l’habitant en profitant d’un échange culturel. Le Wwoofing est basé sur le même concept, si ce n’est que le voyageur donne un coup de main à son logeur, dans le domaine de la ferme ou de l’agriculture principalement. Faire du bénévolat est un excellent moyen de rencontrer les locaux, d’apprendre une langue étrangère ou encore de vivre de nouvelles expériences ! Dans cet article, on vous explique ce qu’est exactement le Wwoofing en Australie.
Au sommaire
Qu’est-ce que le Wwoofing ?
Le concept du Wwoofing est apparu au Royaume-Uni dans les années 1970. À l’origine, il s’agissait d’aider les fermiers pratiquant l’agriculture bio à lancer leur activité et à répandre cette pratique, plus respectueuse de l’environnement. Une idée verte et solidaire. Au fil des années, la pratique s’est internationalisée et diversifiée. Si bien qu’aujourd’hui en Australie, il est possible de Wwoofer aussi bien dans une ferme (bio ou conventionnelle) que dans un hôtel, ou même chez un particulier. Cependant, le travail sera toujours lié au domaine de la ferme ou de l’agriculture.
En règle générale, il est demandé de travailler 4 à 6 heures par jour en échange d’un logement et des trois repas quotidiens. S’il y a moins de 4h de travail journalier, il vous sera probablement demandé d’acheter votre propre nourriture et de cuisiner vous-même.
Le Wwoofing n’est pas à confondre avec le HelpX. Alors que le Wwoofing concerne des missions liées à la ferme et l’agriculture, vous pouvez être amené à aider vos hôtes pour des travaux très divers en HelpX : jardiner, rénover un bâtiment, cuisiner, travailler dans un ranch, faire le ménage d’un hôtel de luxe, retaper un voilier, repeindre une maison, etc.
Comment s’inscrire au programme Wwoofing ?
Inscription
Si une expérience de bénévolat de type Wwoofing en Australie vous intéresse, vous pouvez trouver des hôtes facilement. Pour cela, inscrivez-vous auprès de l’association « Wwoof ». L’inscription est facile et rapide et se fait directement sur le site internet de l’association. En quelques clics vous aurez accès à tous les contacts des hôtes disponibles à travers toute l’Australie. Vous devrez créer votre profil avec vos informations personnelles, vos attentes, vos expériences passées etc.
Tarifs
L’inscription coûte 70$ par personne et est valable 2 ans en Australie.
Vous pouvez aussi opter pour l’option couple ou 2 personnes qui est à 120$ pour 2 ans.
Comment ça marche ?
Cette inscription vous donne accès à la liste de tous les hôtes Wwoofing du pays avec une description de leur activité, leurs conditions d’hébergement ainsi que leurs coordonnées. Vous pourrez visualiser les hôtes sur une carte dynamique. Une application mobile vous permet également d’accéder à tous leurs services rapidement.
Fermes, fermes bio, hôtels, particuliers… comment choisir son hôte ?
Il ne faut pas se voiler la face, vous n’êtes pas le seul à avoir mis le doigt sur le bon plan que vous venez de dénicher dans l’annuaire ! Pour vous donner le maximum de chance de trouver une place de choix, remplissez donc avec attention votre profil, parlez de vous, de ce que vous aimez faire et ce qui vous pousse à faire du bénévolat. Si votre hôte potentiel se retrouve en vous ou accroche à votre personnalité, il vous ouvrira sûrement les bras et les portes de sa maison ! Ce fonctionnement est basé sur l’échange et la confiance est donc primordiale. Il est important de bien s’entendre avec son hôte et d’être sur la même longueur d’ondes.
Vous l’aurez compris, le bénévolat en Australie, ce n’est pas un séjour à l’hôtel. Le travail en ferme est en général physique et a souvent lieu en extérieur, ce ne sont donc pas des vacances ! Avant de vous lancer dans l’aventure, prenez le temps de faire connaissance avec votre hôte, de discuter des modalités de logement (attention aux mauvaises surprises : grange en hiver, caravane, tente…), des conditions de travail, etc. Il n’y a malheureusement pas que des bons plans, donc soyez vigilants. Avant de prendre rendez-vous, consultez les avis laissés par les précédents bénévoles, posez toutes les questions qui vous trottent dans la tête et préférez les hôtes qui publient des photos de leur propriété.
Avant de « postuler » auprès d’un futur hôte, posez-vous quelques questions :
- Quels sont les travaux qui m’intéressent vraiment ?
- La propriété n’est-elle pas trop isolée ?
- Dans quel domaine est-ce que je cherche à acquérir de l’expérience ? Plutôt au contact d’animaux ou de plantes, ou plutôt dans le bâtiment ou l’hôtellerie ?
- Quelles sont mes limites en matière de travaux physiques ?
Cette phase de préparation a son importance. Une semaine ça passe vite, mais deux ou trois, un peu moins. Surtout si vous êtes seul(e) ou en petit nombre.
Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas d’apprécier votre expérience. Ce sont les rencontres et les échanges avec les autres qui la rendront enrichissante. Alors si vous le sentez bien, foncez !
Attention
Depuis 2015, le Wwoofing n’entre plus en compte pour le renouvellement du WHV (Working Holiday Visa/PVT). Donc si certains hôtes vous disent qu’ils ont la capacité de vous aider à renouveler votre WHV, ce n’est pas possible !
Comment être accepté par un hôte ?
Comme abordé précédemment, les hôtes avec des offres alléchantes se retrouveront souvent avec beaucoup de demandes et il faudra alors qu’ils fassent un choix. Pour vous donner un maximum de chance d’être sélectionné, remplissez bien votre profil. Parlez de vous, de vos hobbies, de vos talents et les raisons pour lesquelles vous souhaitez faire du Wwoofing. Ajouter une photo de vous, le lieu où vous vous trouvez actuellement, vos disponibilités, etc.
Avec un profil bien complet, vous aurez beaucoup plus de chance d’obtenir le Wwoofing dont vous rêvez ! Avoir des références d’autres hôtes est également un réel avantage. Veillez toujours à ce que cela se passe bien avec vos hôtes pour qu’ils vous donnent par la suite une bonne référence, très utile pour vos prochains Wwoofing. Vous l’avez compris plus votre profil sera complet, plus vous aurez de chances !
Retours d’expériences
Alicia, Wwoofeuse en Australie
En exploitation agricole ou chez l’habitant, j’ai pour ma part effectué des ménages ou tondu la pelouse. J’ai heureusement aussi eu des tâches un peu plus enrichissantes. Par exemple, l’aide à la construction d’enclos, la plantation de semis, les récoltes mais aussi le soin et le câlinage sans modération des animaux. Dans les hôtels, il faut bien sûr s’attendre à plus de ménage, mais aussi à l’accueil des clients et aux tâches administratives.
Tressie, Wwoofeuse à Kangaroo Island
Tressie, backpacker en WHV en Australie partage son expérience sur la petite île de rêve Kangaroo Island où elle a décroché le job de rêve : s’occuper des kangourous ! Dans l’article ci-dessous, Tressie nous présente sa troisième expérience de Wwoofing en Australie. Elle loge et travaille au Wallaby Ridge Retreat à Canungra dans le Queensland. Elle a trouvé une place de rêve dans un petit havre de paix, où bondissent de petits wallabies !
Lire l’article complet : Expérience de Wwoofing à Kangaroo Island – Australie
Lire l’article complet : Wwoofing en Australie : travailler avec des kangourous
Claudia et Jérémy, volontaires en Australie du Sud
Claudia et Jérémy, 23 et 25 ans, ont voyagé en Australie pendant un an avec le Working Holiday Visa (WHV/PVT). Après nous avoir parlé de leur job dans le fruit picking au sein de la Hunter Valley, ils nous racontent leur expérience de Wwoofing en Australie du Sud.
Lire l’article complet: Expérience de volontariat en Australie du Sud
Perrine, Wwoofeuse dans le Victoria chez un couple de personnes âgées
À 22 ans, Perrine voyage seule avec son WHV en poche. Cette expérience a été son premier Wwoofing dès son arrivée en Australie. Elle fut simple mais incroyablement enrichissante humainement. Sa tâche principale était d’entretenir le potager de ce couple (couper des branches, retirer les mauvaises herbes, faire des semis, placer des tuteurs, etc.). Pas de réveil à mettre le matin et seulement 2 à 3h de travail/jour. Le pied ! Les hôtes de Perrine étaient toujours très attentionnés et au petit soin pour elle. Outre le fait de travailler, il y a eu de nombreux moments de partage : échange gastronomique avec des spécialités françaises et australiennes, soirée devant la télévision, activités… Autant dire que cette jeune française a fortement apprécié son séjour et sa première expérience en tant que Wwoofeuse chez ces hôtes bienveillants et fort sympathiques.
Steven Anaëlle, plusieurs expériences de Wwoofing à travers l’Australie
Respectivement âgés de 23 et 24 ans, le couple est actuellement en WHV depuis maintenant 7 mois. Après une dizaine d’expérience en tant que Wwoofeurs à travers le pays, ils nous racontent leur quotidien. Malgré quelques mauvaises expériences, la grande majorité ont été de belles rencontres avec des familles australiennes ponctuées de forts moments de partage. Ils ont d’ailleurs gardé contact avec plusieurs d’entre elles qu’ils revoient régulièrement avec beaucoup de plaisir. Lors de leurs différents Wwoofing, ils ont effectué du gardiennage de maison, des gardes d’enfants, du jardinage, de l’entretien et des travaux. Steven, plombier-chauffagiste de métier a pu mettre à profit ses compétences auprès de ses hôtes. Après 8h de travail quotidien (avec des jours off), le couple appréciait passer des moments avec la famille qui les accueillait ou aller se balader. Ce qui leur plaît dans ces diverses expériences, c’est d’abord le partage interculturel, le fait de s’ouvrir à une nouvelle culture en ayant une nouvelle manière de penser mais aussi parler anglais.
Le woofing est l’un des nombreux moyens de travailler en Australie. Pour plus d’informations sur le travail en Australie en WHV, consultez notre article :
Travailler en Australie
Tout savoir sur les préparatifs pour travailler en Australie ! Démarches administratives, visas, jobs qui recrutent, salaires etc.
FAQ
Combien de temps à l’avance puis-je contacter un hôte ?
La meilleure solution est de contacter vos hôtes à l’avance mais pas trop non plus. Il faut trouver un juste milieu. Effectivement, si vous contactez vos hôtes trop tôt, il se peut qu’ils n’aient pas de réponse à vous donner quant à leur disponibilité. Certains Wwoofers peuvent tout à fait décider de prolonger leur contrat au dernier moment. Dans le cas contraire, des départs peuvent avoir lieux à la dernière minute. En outre, pour certains d’entre eux, il existe une date butoir pour laquelle il est possible de savoir bien longtemps en amont la date de fin de contrat (sans que celle-ci ne soit modifiée au dernier moment).
Combien de temps puis-je rester chez un hôte ?
Il n’y a pas de limite de durée. Cela-dit, il est conseillé aux hôtes d’inviter des Wwoofers pour des séjours de courte durée (quelques jours ou semaines) au départ. Par la suite, si les deux partis sont satisfaits, un séjour plus long (plusieurs mois) peut être négocié.
Existe-t-il une limite de temps (heure, jour) de travail ?
Oui, vous ne pourrez pas travailler plus de 6h/jour avec un minimum de 4h et pas plus de 5 jours/semaine. Vous pouvez travailler maximum 38h/7 jours. Le nombre d’heures varie d’un hôte à l’autre et est relatif à la qualité de l’hébergement et des repas fournis.
Quelles sont les tâches que je peux faire en tant que Wwoofer ?
Vous serez principalement amenés à cultiver et à produire des produits biologiques (plantation et récolte) et cela grâce à différentes méthodes. Ces différentes méthodes permettent un entretien durable des terres. Parmi elles, on retrouve la permaculture, l’agriculture régénératrice, l’agriculture syntropique, certaines techniques d’aquaculture ainsi que la biodynamique et des méthodes biologiques. D’autre part, l’entretien du jardin (désherbage, nettoyage, réparation, élagage, etc.) s’ajoute aux missions principales. Vous pourrez aussi être amenés à vous occuper des animaux : les nourrir, les traire, etc.
À contrario, quelles sont les tâches que je ne peux pas faire ?
Il y a plusieurs missions pour lesquelles vous ne pouvez pas travailler en tant que Wwoofer et que vous devez donc refuser si on vous les propose. Il s’agit du baby-sitting, du travail d’accueil et du job de serveur(se).
Est-ce que le Wwoofing peut me permettre de renouveler mon WHV ?
La réponse est oui ! Mais il existe des critères précis à prendre en compte. Afin d’avoir l’opportunité de pouvoir renouveler votre visa, il vous faudra travailler dans des zones de catastrophe. Pour être plus précis, il s’agit en fait de zones sinistrées par les feux de brousse ou par les inondations. Pensez à bien vérifier si la zone pour laquelle vous souhaitez travailler fait partie des zones déclarées et est donc éligible pour un second ou un troisième WHV.
Y’a t-il un échange monétaire entre l’hôte et le Wwoofer ?
Bien évidemment, non ! Le Wwoofer ne peut établir une facture pour les travaux qu’il accomplit et l’hôte ne doit pas verser d’argent en contre-partie du travail quotidien. Tout repose sur un échange de procédés et sur l’entraide. Vous travaillez afin d’être hébergés et nourris gratuitement en retour.
Comment faire si l’échange ne se passe pas bien ?
Sachez que vous ou votre hôte avez le droit de mettre fin au contrat si les choses venaient à mal se passer. Le tout est d’être honnête et de le faire savoir à la personne chez qui vous êtes hébergé. En effet, du fait des différentes cultures, des attentes de chacun ou encore d’une mauvaise communication, il se peut que l’échange ne fonctionne tout simplement pas. Le mieux est de vous séparer en bons termes. Wwoof Australia possède une procédure de plainte qui est prise très au sérieux par les équipes de l’organisme.
[…] et les rencontres. J’ai un peu bossé en ville et j’ai passé 2 mois dans une ferme en woofing. Adepte du CouchSurfing, j’ai rencontré des locaux et j’ai des contacts un peu […]
Faute : mis le "doigt" sur, et non "mis le doit".
Merci