Expatriés à Brisbane : retour d’expérience

Sabine et Sébastien, un jeune couple de français installé à Brisbane racontent  leur expérience d’expatriés en Australie. Après dix ans de vie commune à Orléans, ils ont décidé de tout quitter pour vivre quelque temps au soleil. Nous leur avons posé quelques questions pour mieux comprendre leur démarche, les difficultés qu’ils ont pu rencontrer et savoir à quoi ressemble leur quotidien en Australie !

Pourquoi avoir choisi de partir en Australie ?

L’employeur de Sébastien, ingénieur dans le secteur minier, lui a proposé de partir en Australie dans une filiale de son entreprise. Pour commencer 1 an avec possibilité d’y rester plus longtemps. On avait déjà discuté de partir à l’étranger sur une longue durée. Quand Seb m’en a parlé, ma première réaction n’a pas été de dire non. J’ai tenté de m’imaginer et j’ai surtout vu l’opportunité professionnelle pour lui, et l’opportunité de découvrir l’Australie pour nous.

Nous avons donc accepté la proposition avec en tête le projet de perfectionner notre niveau d’anglais, et surtout d’en profiter à fond.
De mon côté, je suis professeur CAPEJS (je travaille avec des enfants ayant des déficiences auditives). J’ai fait une demande de congé sans solde d’un an qui a été accepté. Les instituts dans lesquels je peux travailler en France sont peu nombreux et partir avec un boulot au retour nous rassurait beaucoup.

Nous avons atterri à Brisbane. De là, j’ai commencé à faire quelques démarches pour du boulot, trouver un logement…

Tout s’est fait très rapidement. Le départ était fixé pour début mars et le sponsorship visa (visa TSS) ne pouvait pas être fait à temps. Nous sommes donc partis avec un WHV en attendant notre visa sponsor une fois sur place.

Comment s’est passé l’installation en Australie ?

Arrivés à Brisbane, nous avions réservé un appartement hôtel dans le quartier nous voulions habiter. On voulait trouver notre appartement définitif au plus vite pour s’installer et surtout recevoir nos affaires qui étaient dans un contener. Nous avons fait quelques visites et avons trouvé notre appartement très rapidement : 2 semaines après être arrivés.

Séb a commencé son travail dès notre arrivée. Arrivés un dimanche, il était au boulot le lundi. Il s’est très bien acclimaté malgré le stress des premières semaines. Voyageant déjà beaucoup avec son travail lorsque nous étions en France, la langue n’était pour lui pas un souci.

De mon côté, mon niveau d’anglais est plutôt faible. Ma compréhension est bonne si le débit est adapté mais j’ai plus de difficultés pour m’exprimer. De plus, mes qualifications professionnelles ne me permettent pas de trouver un travail ici. Je suis enseignante mais mon niveau d’anglais ne me permet pas de l’être ici, la langue des signes que j’utilise d’habitude quotidiennement n’est pas internationale.

Mes recherches de travail ne sont pas très fructueuses : mes seules qualifications sont de travailler avec les enfants. Je cherche donc du baby-sitting, de l’accueil périscolaire (avant et après les heures d’école) … Les administrations demandent énormément de choses pour travailler avec les enfants et mon profil ne semble pas intéresser. J’ai postulé à différentes missions de volontariat qui me permettrait de pratiquer l’anglais au quotidien. Je prend aussi des cours d’anglais pour me perfectionner et ainsi espérer décrocher un job ensuite.

Quels sont vos occupations hors travail ?

Nous sortons beaucoup et allons nous balader le plus possible. Un rien nous arrête et nous occupe : observer le vol des chauves–souris à la tombée de la nuit, dénicher un opposum le soir au détour d’une rue, écouter un kookaburra le long de la rivière …

Nous tentons de découvrir les différents quartiers de Brisbane et passons aussi beaucoup de temps à préparer nos futures excursions. Un an passe vite et nous voulons profiter et voir le plus de choses possibles. Nous passons l’intégralité des week-ends hors Brisbane et dans les alentours. Nous campons et parcourons les parcs régionaux.

Tous les parcs nationaux sont très bien aménagés et les prix pour y camper sont dérisoires. Cela nous permet de découvrir la faune locale et de profiter des magnifiques paysages. Nous avons un RAV 4 et on peut donc rouler dans le sable et emprunter certaines pistes non accessibles en véhicule conventionnel. Nous rabattons les sièges à l’arrière et y passons la nuit !

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Quels sont les avantages et inconvénients de la vie en Australie ?

Les inconvénients

Les inconvénients de la vie en Australie sont vraiment la distance avec la France et le prix des billets d’avion. De ce fait, il est difficile pour les proches et les amis de venir en Australie, compte tenu de la durée du trajet et du prix.

Lorsqu’on a une attache en France, il est difficile de pouvoir vivre ici éternellement malgré les avantages de la vie en Australie.

Sur le long terme, on peut aussi trouver la culture australienne un peu ‘vide’, mais cela dépend de chacun.

Les avantages

Le climat génère un nombre d’occupations et d’activités possibles infinies. La météo nous permet d’être sans cesse dehors, du matin jusqu’au soir pour se balader ou faire du sport. Ce n’est pas un problème de se lever à 6h du matin pour faire son footing. Les gens sont sympathiques, il n’est pas rare de croiser quelqu’un que vous ne connaissez pas, vous demander comment vous allez, si vous passez une bonne journée…

Les Australiens sortent beaucoup, les restaurants et les bars sont toujours remplis. Ils semblent très sociables et aiment les barbecues party pour un anniversaire ou n’importe quelles autres occasions. Cela rend les parcs et rues très festifs et vivants. Enfin, l’ambiance est plus décontractée, les gens profitent …

Comment jugez-vous la qualité de vie par rapport à la France ?

De manière générale, la qualité de vie est bien meilleure qu’en France. Le climat y est je pense pour beaucoup. Nous partons en vadrouille tous les weekends et sommes très peu dans l’appartement finalement. Il n’y a pas le stress que nous pouvons avoir en France. J’ai l’impression que nous vivons sans soucis, sans trop se poser de questions comme semble le faire les Australiens.

Conseils pour les futurs expatriés

Organisez-vous et essayez de faire un maximum de choses à distance pour que les premiers jours et mois à l’autre bout du monde ne se transforment pas en grosse galère. Nous avions cherché des appartements depuis la France, cela nous a permis de cibler le quartier mais aussi de connaître les tarifs …

Quant au travail, regardez les annonces avant de partir. Cela peut donner une idée du marché du travail, voir quelles qualifications sont demandées pour tel ou tel travail et anticiper sa recherche d’emploi.

Essayez de maîtriser la langue avant de partir en Australie. Si vous souhaitez trouver un job, les Australiens sont très exigeants et en ville, il n’est pas si simple de trouver un travail même si c’est un job nécessitant peu de compétences. Cela semble cependant plus simple à l’extérieur des villes, notamment avec les offres de fruit picking car vous aurez moins besoin d’un bon niveau de langue.

Pour plus d’informations sur les options pour s’expatrier, consultez : Immigrer en Australie

Article écrit par Sabine