Claudia et Jeremy, deux backpackers en voyage en Australie avec un PVT nous raconte leur expérience de job. Comme beaucoup de voyageurs, ils se tournent vers le fruit picking en Australie : un bon moyen de renouveler son visa, et parfois même de gagner pas mal d’argent ! Voici le récit de leur expérience dans les vendanges dans la Hunter Valley.
Au sommaire
Comment trouver un job dans le Fruit Picking ?
Les zones viticoles australiennes
Même si nous sommes très fiers du vin français, certaines régions de l’Australie produisent aujourd’hui des vins de bonne qualité, et certains sont même vendus une petite fortune à l’élite nationale ou à de richissimes clients asiatiques. Parmi ces régions, les plus réputées sont la Barossa Valley dans le South Australia et McLaren Vale dans le SA également. La Hunter Valley, dans le NSW, ne produit pas aujourd’hui de vins qui soit de la qualité de la Barossa mais produit cependant un nombre conséquent de vins de qualités hétérogènes, qui se vendent très bien dans toute l’Australie.
La Hunter Valley, et son centre névralgique Pokolbin, se situe à 1h à l’Ouest de Newcastle, et à 2h30 au Nord Ouest de Sydney.
La recherche de job
Travailler dans la Hunter n’était pas un objectif. C’est au hasard d’une énième matinée passée à téléphoner à tous les contacts de fermes du NSW fournis dans Australie Guide Backpackers jusqu’à ce qu’un des vignobles de la région nous annonce que nos deux noms sont inscrits sur une liste, et que nous serons recontactés dès que la saison démarrera. Vous pouvez également consulter la Carte du Fruit Picking avec des centaines de contacts de ferme tout autour de l’Australie. Bien pratique pour voir où se situent les fermes et les contacter directement.
Quand nos noms sont inscrits sur la liste, nous sommes courant Décembre, et la saison commencerait selon notre interlocutrice, début Janvier. Mi Janvier, nous recevons un appel de la responsable du recrutement des pickers. Elle nous demande si nous sommes toujours disponibles pour faire la saison des vendanges dans la Hunter Valley. La saison devrait durer de 6 à 8 semaines, avec des journées de travail allant de 4 à 8h, le tout déclaré et payé 22 dollars de l’heure.
Devenus mathématiciens, nous voyons déjà notre compte se remplir et sommes évidemment disponibles pour travailler dans le picking de raisin ! Nous arrivons dans la Hunter et dormons la première nuit à Bloke. Cette petite ville dispose d’un park gratuit 72h en attendant de voir comment le boulot se présente.
Quelques conseils avant de se lancer dans le fruit picking
Dans le picking vous apprendrez rapidement à vous méfier des délais annoncés, car selon tous les employeurs et même selon les agents de l’Harvest, la saison « est sur le point de commencer, dans une petite semaine » qui se transforme toujours en de longues semaines pendant lesquelles vous ne travaillez pas en attendant le fameux commencement de la saison.
L’un des conseils à retenir, dans le picking en général, ne faites jamais de calculs sur ce que vous pourrez gagner. Si cette expérience a été positive pour nous, beaucoup d’autres ne se passent jamais comme prévu. Vous deviez travailler 11h par jour pendant 4 semaines, et vous travaillez finalement 4 jours, pendant 6h par jour.
Dans la Hunter, les contrôles d’inspecteurs du travail sont très répandus. Ils passent même dans les campings pour donner leurs cartes aux pickers, au cas où le besoin s’en ferait sentir au moment de la paye. Dans cette région, les employeurs sont donc de bons payeurs. Restez toutefois prudents avec les contractors notamment, on ne sait jamais, une « Mildura » est vite arrivée (Mildura, c’est LA ville, du Victoria, où 50% des pickers ne reçoivent pas correctement leur salaire, ou sont victimes de harcèlement moral pour les filles).
– ATTENTION – la Hunter Valley (ou tout au moins la ville de Pokolbin) est exclue des zones de renouvellement du WHV.
Faire les vendanges en Australie
Les conditions de travail
Le premier jour, le boss nous présente l’équipe de locaux qui travaillent pour le vignoble toute l’année (picking, entretien des terrains et des vignes le reste de l’année). Ainsi que l’équipe de retraités australiens qui parcourent l’Australie au rythme des saisons du raisin et ramassent depuis plusieurs années dans ce vignoble. Au total, 15 locaux, 20 retraités pickers et 50 pickers. Parmi ces pickers, des enfants ou « relatives » d’employés du vignoble, qui viennent se faire de l’argent de poche. Il y a aussi beaucoup de backpackers, français, allemands, italiens, suédois, japonais…
Les termes sont clairs, la paie est affichée noir sur blanc sur un contrat en bonne et due forme. Le boss annonce que les paies et fiches de paies seront toujours données en temps et en heure, nous donne son numéro en cas de problème. L’environnement semble très sain et nous sommes rassurés et prêts à travailler.
Les journées commencent à 5h30 et se finissent généralement autour de 12h. Le travail n’est pas difficile, il consiste à couper le raisin, et à le collecter ou le jeter suivant son état. L’ambiance est bonne, la musique provenant des tracteurs est un plus, mais le rythme se doit d’être soutenu. Tout picker pas assez rapide ou qui discute trop, en prend pour son grade, et se remet au travail.
La saison commence par le picking du raisin blanc, et se termine par quelques jours de ramassage du raisin noir. Au total, 6 semaines presque complètes de travail. Et la saison se termine par un grand barbecue offert par le vignoble, avec vin et viandes à volonté.
Les aléas du picking
Le fruit picking dépend beaucoup des besoins de votre employeur, du marché et bien évidemment des conditions météorologiques. Nous travaillons les 3 premiers jours, puis sommes mis au repos pour 2 jours à cause de la pluie. Un jour, nous commençons à travailler, puis une pluie incroyable s’abat sur les vignes. Les responsables stoppent le picking au bout de deux heures. Mais nous annoncent qu’ils sont légalement obligés de nous payer 4h pour toute journée de picking commencée. Nous sommes donc payés 88$ pour 2h de travail.
Se loger dans la Hunter Valley
Il y a trois campings à Pokolbin qui vous permettent de dormir près des vignobles. Ils disposent de douches, de cuisines et de piscine pour certains. Le prix par personne est de 80$ par semaine, un moindre mal lorsque vous travaillez pendant toute la semaine.
Sur place au camping, nous rencontrons d’autres backpackers qui travaillent pour des contractors dans la région. La paie est sensiblement la même, les conditions de travail parfois un peu moins bonnes mais les contractors semblent dans les règles, tout le monde y trouve son compte, et tout le monde a du boulot, sur le papier.
Cumuler deux jobs pour arrondir ses fins de mois
Grâce à l’un des pickers de notre camping, nous trouvons un contractor qui cherche des pickers. Nous enchainons donc les jours de travail entre notre vignoble privé les jours de soleil, et notre emploi chez le contractor les jours où nous ne pickons pas pour le vignoble privé. Le contractor, ne majore pas les heures supplémentaires (>38h par semaine) ni le travail le week end, au contraire du vignoble privé. Nous travaillons quelques rares samedis pour le vignoble, aucun dimanche (payé double), et travaillons plusieurs week end complets pour le contractor, sans jour de repos, les semaines sont longues mais les paies sont conséquentes, surtout lorsque vous travaillez en couple.
Que faire dans la Hunter Valley ?
La région est assez calme et il n’y a pas grand chose à faire à proximité. Nous faisons le tour des « wine testing ». Chaque vignoble offre des dégustations gratuites de tous ses vins. Nous passons le reste du temps libre au camping, repos, piscine et poker au programme.
Si un week end se présente, vous pourrez opter pour une visite de Newcastle, Port Stephens, avec ses dunes et ses superbes plages, ou de la piscine naturelle de L’Allyn River, chacun de ces endroits se situant de 1 à 2h de Pokolbin.
Bilan de cette expérience de grape picking dans la Hunter Valley
En conclusion, la Hunter valley se situe dans une zone parfaite pour les backpackers qui voyagent sur la côte Est ou qui résident autour de Sydney, le camping n’y est pas hors de prix et la demande vis à vis du picking existe de mi Janvier à Fin Février. N’oubliez cependant pas que cette zone est exclue des zones de renouvellement du WHV. Après 6 semaines, nous repartons avec une belle expérience, de belles rencontres, et 3500$ chacun sur notre compte bancaire.
Article écrit par Claudia & Jeremy
Hello I call myself Mathieu I am with two friends of the same age and we are in search of jobs in the vineyards.
we are very dinamic and healthy people , we also have a means of transport is we can sleep there.
thank you for listening Best regards.
hi im smail I have 27 years im from Morocco and im searching for work in fruit picking
Bonjour à tous après avoir lu ces commentaires et des expériences de Jeremy j’aimerais moi aussi faire des vandages en Australie pour la saison qui commence merci
Bonjour ,
je viens vers vous après avoir découvert votre article sur les vendanges en Australie.
Je travaille dans le métier du vin sur Bordeaux, plus précisément le Médoc. Après avoir finalisé mes études de Viticulture Oenologie et pratiqué sur plusieurs années des vinifications, je recherche un poste pour les vendanges en Australie vers la Hunter Valley.
Si vous pouviez m’aider à trouver un contact pour réaliser une nouvelle expérience professionnelle viticole dans ce secteur …
Je vous transmets mon email pour vous faire parvenir mon CV : kimberly.valade33@gmail.com
Bonjour Kimberly,
Merci pour votre commentaire, mais nous ne proposons pas de job. Nous sommes simplement un site d’information sur l’Australie et partageons régulièrement les expériences de voyageurs. Par contre tu peux consulter cette carte qui regroupe de nombreuses fermes / vignobles en Australie : https://www.australie-guidebackpackers.com/carte-fruit-picking-contacts-fermes/
Bon séjour à toi !